ET LA LUMIERE FUIT…
Un spectacle encagé!
Création collective
Mise en scène: Valéry Forestier
Avec : Sabrina Amengual, Benjamin Bernard, Michaël Egard
Décor : François Marsollier
Petite forme décentralisable et autonome à trois comédiens, petite conférence invisible et instructive sur la société du spectacle et la démocratie culturelle destinée à être jouée chez l’habitant et en hors les murs.
Et si le politique était devenu soluble dans la culture au point d’y avoir disparu ? Et si nous vivions aujourd’hui dans un grand habillage culturel, une grande illusion, qui auraient pour vocation d’abolir nos divisions, de nous conduire en troupeau à une vague apparence de la liberté? Et si aujourd’hui, en démocratie, on se mettait à regarder vraiment la démocratie ?
Nous avons aujourd’hui le sentiment peut-être que quelque chose, notre vie, cette société dans laquelle nous vivons et ne nous épanouissons pas, ne nous appartiennent plus vraiment. Peut-être sentons-nous que nous sommes plus vécus que vivants. Peut-être que cette dépossession de nos vies est liée à une certaine forme de gouvernement, qui ne serait pas une manière de se gouverner qui appartient à tous, mais plutôt une espèce de dictature, invisible et sournoise, qui rongerait notre autonomie.
Aujourd’hui, dans une époque où la culture est un marché, tenu par des producteurs, pour des consommateurs, elle n’est plus un état d’action, de révélation et d’éveil des consciences. Elle n’est plus ce qui comme dit Brossat « éduque, civilise et sauve ». Elle est devenue autre chose. Un gigantesque musée, une contrefaçon de la pensée, où le sublime côtoie le ridicule, le sordide le magnifique, où l’endormissement est de mise derrière la vitre sans tain de la sur-occupation. Elle est devenue un gigantesque fourre-tout, un bain tiédasse, où la pensée a disparu derrière l’illusion de la pensée, où la confrontation des idées a disparu derrière l’illusion de la confrontation des idées, où l’Etat a noyé LE politique, au bénéfice de LA politique consensuelle et sournoise.
Aujourd’hui, le politique est devenu soluble dans la Culture au point d’y avoir disparu. La société du spectacle a pris la place de tout, partout, jetant les bases solides de cette démocratie culturelle dans laquelle nous vivons, qui n’a plus de démocratique que le nom.
ET LA LUMIERE FUIT… NE VEUT PAS QUE LA LUMIERE FUIE…
ET LA LUMIERE FUIT… SE JOUE AUSSI EN RUE!
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